Samedi 21 Décembre 2024
©Adrien Viller
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Date
17.01.2023
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La soirée du Tour des Cartes 2023, organisée par Terre de vins lundi 16 janvier à l’Intercontinental Paris Le Grand, a sacré huit établissements pour la qualité de leur carte des vins. Des lauréats récompensés et émus sous l’œil bienveillant de Patrick Timsit, parrain de l’édition.
« C’est une bonne idée de mettre à l’honneur les sommeliers. Comme nous artistes, ils racontent une histoire. Il suffit qu’ils disent pour qu’on ressente. » Grand amateur de vins et de gastronomie, Patrick Timsit, parrain de cette 7e édition, a introduit la soirée du Tour des Cartes 2023 avec un hommage appuyé à la restauration et au monde du vin, dans l’époustouflant salon Opéra de l’Intercontinental Paris. Face à lui, près de 200 convives attendent avec impatience les résultats.
Alors que les cuvées soigneusement sélectionnées par les interprofessions de l’IGP Pays d’OC et des Vins de Bordeaux, partenaires de l’événement, humidifient les verres, deux premiers satisfécits sont remis. Le N°5 Wine Bar de Toulouse, habitué du Tour, rafle le prix spécial de l’offre au verre. « C’est notre concept, et 90 % des ventes », confie sur scène Philippe Meynadier, propriétaire. Place à la catégorie brasseries, bistrots et restaurants bistronomiques : ici, c’est l’hôtel des bains de Charavines (38) qui se distingue. Au micro, le propriétaire Pascal Perino savoure aux côtés de son fils Martin. « L’établissement est l’un des plus anciens de France, il a 150 ans. Par notre taille – 60 000 couverts par an, nous avons la chance de pouvoir travailler les stocks, et proposer des crus d’exception. »
La « reconnaissance du travail de l’ombre »
Sous les marbres et les dorures du monument historique, les conversations s’animent et le suspens s’intensifie. Prochain prix : la carte engagée. Parmi trois finalistes, le Ververt de Montsoreau (49) l’emporte pour sa sélection mettant en valeur des vignerons à l’engagement environnemental. Pour son chef cuisinier Romain Butet « chaque année les consommateurs sont plus à l’affût de ce type d’engagement. » Lui succèdent les trois finalistes de la catégorie restaurants gastronomiques de prestige. Le double étoilé Anne de Bretagne empoche la palme et le jeune sommelier Steve Gellot monte sur scène, rendant hommage à son chef. « C’est un passionné de vin et dès qu’un nouveau plat sort, on échange beaucoup », apprécie celui qui n’hésite pas « à faire goûter à l’aveugle pour éviter les préjugés ». Au tour d’un autre partenaire, le patron de Somm’it Grégory Castelli, de prendre le micro. Il sacre La Cempote, de Saint-Étienne (42), dans la catégorie bar à vins. Son jeune propriétaire Alex Liotard dévoile ses accords « simples », avec des produits « peu cuisinés, comme des fromages ou des jambons affinés ».
Il est temps de rendre hommage aux très en vogue spiritueux, et à la carte qui les met le mieux en valeur. Pour remettre cette distinction, qui de mieux que Jérôme Delord, président de l’Armagnac. Celui qui voit un « avenir radieux » pour son appellation invite sur l’estrade Sabine et Laurent Brochard du Ver Di Vin, à Orléans (45). Le couple ne peut cacher son émotion, et c’est la voix pleine de larmes que la première savoure « la reconnaissance du travail de l’ombre de [son] mari ». Voilà « l’effet magique de l’Armagnac » plaisante Jérôme Delord, qui remet également le prix du meilleur restaurant traditionnel. Dans cette catégorie, le jury a reconnu le travail de Maxime Gallard, jeune collaborateur de l’Hôtel de la gare, à Couzon au Mont D’or (69), fier de son « parcours d autodidacte ».
« Des jeunes qui y croient »
Les desserts rejoignent les tables et il est temps de conclure avec la catégorie restaurants gastronomiques. Des trois finalistes – trois étoilés – se distingue L’Huîtrier Pie, de Saint-Émilion. De quoi ravir Thifany Miot et le chef sommelier Hugo Boyer.
Cadre de rêve, invités de prestige, filière d’excellence… Comment ne pas savourer cette soirée ? C’est ce que semble penser Serge Dubs, meilleur sommelier du monde 1989, qui conclue par ces mots pleins de ferveur pour son métier. « Qu’importe la catégorie : on a senti ce soir de l’amour, de la passion. Il faut rappeler que ces professionnels vont rendre visite aux vignerons pendant leurs jours de repos. Et on a vu de la jeunesse, des jeunes qui y croient. Ces cartes, ce sont leurs signatures. » Les signatures de sommeliers, chefs, restaurateurs, ceux que Serge Dubs réunit sous le même vocable de « marchands de bonheur ».
Un after Armagnac
Un bonheur pas près de prendre fin, car à la sortie de la somptueuse salle de bal, une table où sont disposés de grands armagnacs attend les convives. C’est l’« after armagnac », un temps privilégié autour de ce spiritueux, pendant lequel finalistes, lauréats, partenaires et organisateurs prennent le temps d’échanger. Une équipe de mixologues veille au grain, et offre le choix entre dégustations pures et cocktails d’exception. Clap de fin, rendez-vous en 2024 pour un nouveau tour des cartes…
Photos : @Adrien Viller
Encouragement à Pascaline Lepeltier
En rassemblant le monde de la sommellerie française, le Tour des Cartes se devait de mentionner le concours du meilleur sommelier du monde, les 7 au 12 février 2023 à Paris. Chose faite grâce à Philippe Faure-Brac, président de l’union de la sommellerie française ainsi que du jury du Tour des Cartes. Celui qui a lui même gagné le concours international en 1992 a manifesté son soutien à Pascaline Lepeltier, la candidate française, applaudie par la salle. Également membre de l’organisation du concours, Philippe Faure-Brac a confié qu’il ne restait presque plus de places pour l’événement. « Près de 2 000 billets ont été vendus, c’est pas mal non ? », a-t-il confié avec un clin d’œil à l’attention de Patrick Timsit.
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