Dimanche 24 Novembre 2024
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03.11.2024
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L’Union des vignerons de Saint-Pourçain présente sa nouvelle gamme de vins mono-cépage : Les Ampélies. Quatre cuvées autour des quatre cépages historiques du vignoble de Saint-Pourçain. Entre gamay, chardonnay et pinot noir, auscultons ce méconnu tressallier.
Cépage blanc emblématique cultivé dans l’Allier, il est avéré depuis 1906 comme identique au sacy, explique l’ampélographe Pierre Galet, dans son dictionnaire. Le sacy aurait été ramené d’Italie au XIIIe siècle par des moines de l’abbaye de Vermenton (Yonne). L’auteur le décrit alors comme « peu alcoolique et peu acide, à consommer jeune ». Des études récentes de l’IFV (Institut français de la vigne et du vin) confirment un croisement entre le pinot et le gouais blanc. C’est en 2021 que le cépage endémique prend ses aises. Son pourcentage augmente de l’encépagement à l’assemblage, soit respectivement 50 % et 60 %, dans le cahier des charges de l’AOC saint-pourçain. Il représente désormais 70 hectares. Une surface qui progresse au rythme de sa connaissance, grâce à un conservatoire, géré par l’IFV. Prospection végétale, récoltes de bois, greffage, plantation, permettent aux viticulteurs de bénéficier de l’ensemble de la diversité phénotypique pour leurs futures plantations.
La Cave de Saint-Pourçain, créée en 1951, fait figure de précurseuse. Son président Jean-Marc Josselin, jusqu’en 2022, a œuvré pour l’accession en appellation. Créatrice de la fameuse cuvée La Ficelle, elle s’investit dans l’installation de jeunes coopérateurs et dans une dynamique commerciale, entre autres à l’export. Une approche plus moderne qui passe aujourd’hui par la redécouverte des cépages locaux, via la gamme Les Ampélies. Exemple avec ce 100 % tressallier, classé Vin de France (9,90 €). Planté sur les coteaux de la Sioule et de la Bouble, il a fermenté 18 jours en cuve inox thermorégulée puis élevé 5 mois sur lies fines, toujours en inox.
S’il y a un effet terroir, le cépage posé sur un sol granitique y a puisé sa force tellurique. L’acidité, qui rappelle les agrumes citronnés et leurs zestes, sculpte cette caractéristique. Sans être agressif heureusement. Il s’en dégage un vivifiant vent de fraîcheur, iodé et salivant, sur des amers structurants. Au nez, le citronné se conjugue aux fruits secs, telle la noisette, et aux fleurs séchées. Idéal à l’apéritif avec des tapas, il accompagnera des émincés de saumon fumé citronnés.
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