Dimanche 22 Décembre 2024
Auteur
Date
10.05.2021
Partager
Quatre ans après sa reprise par le groupe SCOR, le château Troplong Mondot (1er Grand Cru Classé ‘B’ de Saint-Émilion) franchit une nouvelle étape dans son ambitieuse renaissance en dévoilant ses nouvelles installations techniques. Ces dernières se doublent d’une offre œonotouristique haut de gamme.
Un sas à double porte battante s’ouvre sur une passerelle, surplombant un chai à barriques gaîné de béton sombre. Suspendu à neuf mètres de hauteur, le visiteur se retrouve d’emblée projeté dans une cathédrale du vin, qui n’est pas sans évoquer l’église monolithe de Saint-Émilion. L’effet est saisissant, comme à peu près tout ce qui a été fignolé ici dans le plus grand secret, depuis le premier coup de pioche en 2017. Quatre ans de travaux : ce n’est plus un chantier, c’est une odyssée, à la hauteur des ambitions affichées par le groupe de réassurance SCOR depuis son rachat du Premier Grand Cru Classé. Troplong Mondot veut s’imposer pour de bon parmi l’élite des grands vins de Bordeaux, et ces nouvelles installations techniques, loin de constituer un aboutissement, ouvrent un nouveau chapitre qui devrait voir la propriété continuer de progresser.
Sur le plan des vins, tout d’abord : même si l’évolution du style est manifeste depuis le millésime 2017, conjuguant la puissance naturelle du terroir sur molasses de l’Agenais avec un gain de finesse, d’éclat et de fraîcheur (le travail de fond mené par le directeur général Aymeric de Gironde, le directeur technique Rémy Monribot et l’œnologue consultant Thomas Duclos porte indéniablement ses fruits), ce nouvel outil technique devrait encore permettre de monter en précision et en définition. 42 cuves inox gravitaires de 30 à 100 hectolitres – contre 20 auparavant – pour mieux coller au parcellaire, deux chais d’élevage pouvant accueillir jusqu’à 1200 barriques, un espace de réception vendange climatisé et assorti d’une chambre froide pouvant abriter une journée de récolte, l’ensemble réunissant confort de travail, normes environnementales HQE, facilité de circulation et de stockage : c’est une installation de 4300 m2 ‘state of the art’ qui a été imaginée par les architectes Bernard Mazières et Audrey Pédezert, ainsi que les décorateurs parisiens Bruno Moinard et Claire Bétaille. Ces derniers ont apporté une touche d’élégance épurée dans les détails, jusque dans la façon dont la partie technique s’harmonise avec la partie réceptive et les bureaux de l’équipe, reliés par un grand escalier de béton blanc.
Une offre œnotouristique complète
Car l’autre grand accomplissement de ces nouvelles installations, qui s’intègrent très subtilement dans le paysage sans laisser présager, de l’extérieur, qu’un tel chantier de transformation a été mené pendant quatre ans jusqu’à douze mètres sous terre, c’est l’intégration d’un volet œnotouristique complet. En prévision du déconfinement à venir, un large programme de visites est proposé au grand public : « Immersion », « Escapade », « Au cœur des vendanges », « Déjeuner sur l’herbe », « Échappée en famille », de 30 euros par personne à 1100 euros pour des groupes de 5-8 personnes, c’est une expérience globale axée sur l’art de vivre, au sein d’un site dominant le majestueux paysage du vignoble de Saint-Émilion, qui est proposée ici (visites sur rendez-vous, 7 jours sur 7, détail ici). Elle s’enrichit d’offres sur mesure, comme la possibilité de repartir avec une bouteille ou une caisse personnalisée, une boutique proposant des coffrets exclusifs, et pour le plaisir des yeux seulement, une œnothèque remontant à 1928…
Cette offre réceptive est complétée par le boutique hôtel « Les Clés de Troplong Mondot » (quatre hébergements de grand standing au cœur des vignes) et surtout par le restaurant gastronomique « Les Belles Perdrix » qui rouvrira ses portes le 9 juin prochain. Totalement ouvert sur le splendide panorama et la terrasse du château, ce restaurant de 36 couverts rajeuni avec grâce va permettre au chef David Charrier d’exprimer tout son talent et de viser les étoiles. De nombreux chapitres restent à écrire à Troplong Mondot.
Articles liés