Vendredi 3 Janvier 2025
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15.03.2013
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Plus de 4 000 échantillons seront en compétition pour le Challenge international du vin, qui se déroulera vendredi 5 et samedi 6 avril à Bourg-sur-Gironde. Une organisation complexe pour un concours des vins qui fait référence.
Avec 4 360 échantillons en provenance de 28 pays et 800 dégustateurs, l’organisation du Challenge international du vin, vendredi 5 et samedi 6 avril à Bourg-sur-Gironde, n’est pas une mince affaire. Un vrai défi logistique relevé par Fabienne Cortadi, la directrice du Challenge, et les sept autres salariées de l’association basée aux Chais du Portier, à Bourg-sur-Gironde.
À trois semaines de l’événement, les milliers de bouteilles ont été « anonymées », explique Fabienne Cortadi. Des bouteilles auxquelles on a enlevé la capsule et enfilé un manchon opaque thermorétractable, qui épouse la forme en le chauffant. Une technique qui ne permet pas la triche au moment des dégustations. Un numéro est ensuite collé sur la bouteille. Une opération qu’il faut doubler car si une bouteille est bouchonnée, il faut pouvoir la changer immédiatement.
Rigueur et méthodologie
L’équipe de Fabienne Cortadi va devoir maintenant organiser les échantillons par 12 dans des casiers, classés selon les millésimes et les appellations. Puis ouvrir chaque bouteille la veille du concours ! Mais là, fort heureusement, la centaine d’adhérents de l’association du Challenge, présidée par Hervé Romat, vient prêter main-forte. « Il faut travailler toute l’année pour que tout soit prêt pour ces deux jours qui sont vraiment minutés. On ne se rend pas compte toutes les petites choses qu’il y a à faire. »
Rigueur et méthodologie sont les clés de l’organisation de ce Challenge reconnu dans le monde entier. « Il fait parti des dix grands concours internationaux, indique la directrice. Mais nul n’est prophète en son pays, et on ne se rend pas trop compte ici de l’importance de cet événement ».
Mais les viticulteurs du monde entier, qui paient entre 66 et 89 euros l’inscription au concours pour un millésime, savent l’impact commercial que représente une médaille acquise ici, en terre girondine. Une vraie reconnaissance, un adoubement au pays des plus grands vins. « Le marché asiatique y est très sensible, mais il faut que ce soit une médaille d’or. »
Un gage de qualité
Cette crédibilité, le Challenge la tient aussi à son haut niveau d’exigence. Par exemple, chaque bouteille médaillée est analysée au laboratoire d’œnologie de Saint-Savin pour valider la conformité du millésime par rapport à son appellation. « C’est un gage de qualité pour le concours et le consommateur. » Tout comme le jury, qui pour chaque bouteille est composé de quatre personnes : un viticulteur, un œnologue, un distributeur (caviste, sommelier…) et un consommateur. « L’aspect plaisir ne doit pas être oublié », justifie Fabienne Cortadi.
Au final, un tiers des vins sera médaillé dans ce concours où l’on goûte de tout : vins rouges, blancs, rosés, pétillants, champagne, mais aussi eaux-de-vie d’origine vinicole, vins cuits… À chacun sa médaille !
Jérôme Jamet
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