Dimanche 22 Décembre 2024
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06.07.2022
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C’est un mariage en rosé qu’ont annoncé les vins de Provence et ceux du Valtenèsi avant de partir en voyage de noces en Europe du Nord.
L’alliance franco-italienne des vins de Provence et du Valtenèsi doit permettre de partir à la conquête des marchés allemand, belge et néerlandais. Ce rapprochement de communication va permettre aux deux vignobles de récupérer auprès de l’Union Européenne, dans le cadre de la promotion des productions agricoles, une enveloppe de 680 000€ par an sur trois ans pour organiser diverses actions auprès du grand public et des professionnels (affichages, manifestations, master classes, festivals.)… « Nous avions également pensé à travailler avec la filière huile d’olive, précise le président de l’interprofession provençale, Eric Pastorino, mais finalement, nous avons choisi d’assumer notre rôle de leader pour chercher une alliance avec une autre appellation rosé qui ne soit pas une copie de nos vins. Il fallait qu’elle produise déjà des vins qualitatifs avec une volonté de monter en gamme et qu’elle fasse de cette couleur une priorité ». C’est donc le cas du Valtenèsi en Italie du Nord qui élabore de plus en plus de rosés de pressurage contrairement à la plupart des rosés italiens de saignée et il bénéficie également des magnifiques paysages près du lac de Garde. Après différents échanges et une dégustation à Milan avec des sommeliers italiens, les deux régions n’ont pu que constater une belle entente et ont entrepris de trouver une identité commune entre lac et mer avec le slogan « Bien plus qu’une couleur » qui sera traduit sur les différents marchés cibles.
Afin de sensibiliser le public, et en particulier les milléniales, au caractère unique des vins rosés de Provence et du Valtènesi, la campagne communique sur les quatre principaux piliers typiques des deux régions : Les paysages à couper le souffle, l’art de vivre, le savoir-faire unique et l’exigence.
Club ou jumelage de rosés à l’étude
Alors que les Vins de Provence représentent 152 millions de bouteilles de vin rosé produites chaque année, le Consorzio Valtènesi n’en pèse que 2 millions. Les vins n’ont pas forcément le même nuancier de couleurs (« mais ce n’est pas le sujet, insiste Eric Pastorino), ceux de Provence, servis dès l’apéritif, étant également plus aromatiques et fins, principalement sur des arômes de fruits blancs, tandis que les italiens qui ne peuvent être commercialisés avant le 14 juillet de l’année suivant la vendange sont davantage des vins de gastronomie, plus minéraux, servis notamment avec les poissons de lac et des plats à la crème. Eric Pastorino ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Il avance la volonté de créer une association internationale de rosés avec d’autres régions viticoles étrangères. « Puisque nous exportons 40 % de nos vins et que nous sommes leader en termes de qualité, nous avons toute légitimité pour aller chercher d’autres appellations avec la même philosophie comme les Hamptons sur la côte Est américaine. Il s’agirait d’organiser des actions communes, façon jumelage de vignerons ou ´club de rosés’, en misant autant sur les vins que sur les paysages ». Et de vanter le mérite des opérations transversales y compris avec d’autres produits agroalimentaires comme savent si bien le faire les Italiens, plus délicates dans l’Hexagone.
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