Jeudi 26 Décembre 2024
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14.01.2022
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A l’heure où les restaurants, gastronomiques, bistrots et brasseries peinent de la crise sanitaire, Terre de vins se devait de les accompagner en mettant en valeur leur carte des vins. Le jury s’est réuni cette semaine à L’Ambassade d’Auvergne pour éplucher les cartes présentées avant de donner son verdict le 31 janvier prochain.
Cette année, ce ne sont pas moins de 10 000 établissements qui ont présenté leurs cartes et un millier étudiés en détail et commentés par le jury co-présidé par deux grands professionnels, Serge Dubs, meilleur Sommelier du monde 1989 et Philippe Faure-Brac, meilleur Sommelier du Monde 1992. Ils étaient aux côtés des représentants de Terre de vins, des vainqueurs de l’édition précédente et des partenaires de l’événement, France Boissons, l’Interprofession des vins de Pays d’Oc IGP(Interoc), le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB), le Bureau national Interprofessionnel de l’Armagnac (BNIA) et Somm’It, entreprise de gestion de cartes de vins et d’inventaires connectés.
La sélection des 100 finalistes qui sera parrainée cette année par le chanteur Cali a permis d’établir le palmarès final des six catégories (Bars à vins ; Brasseries, Bistrots et Restaurants bistronomiques ; Restaurants traditionnels ; Restaurants de chaîne ; Restaurants gastronomiques et Restaurants gastronomiques de prestige) avec trois lauréats pour chacune dont un Grand Prix. Quatre Prix spéciaux, associés aux partenaires de l’événement, seront également remis le 31 janvier à Paris : la Carte engagée parrainée par le CIVB, le Vin au verre par Interoc, et la carte de spiritueux par le BNIA, ainsi qu’un Coup de Cœur Prix Spécial du Jury par les deux co-présidents.
Plus de références et d’informations
« Nous avons constaté que les périodes de confinement ont été propices à la réorganisation des cartes avec une tendance à mieux valoriser les appellations, les cépages et les approches viticoles et œnologiques, souligne Philippe Faure-Brac. Nous avons repéré des cartes avec une véritable volonté d’informer, un classement par style de vins, des photos d’étiquettes ou de vignerons ou même une approche moins classique par émotions. Les vins bios et biodynamie se font par ailleurs plus présents, signalés par les logos et labels ou à charge du sommelier de les signaler et les expliquer ». C’est également ce qu’a pu constater Grégory Castelli de Somm’It avec « une tendance à voir disparaître la signalisation des vins en bio et biodynamie, un peu à contre-sens d’une autre tendance depuis cinq ans, celle d’une demande croissante d’informations de la part du consommateur. On a pu voir également un élargissement des cartes qui accumulent les références, celles des stocks d’avant Covid qui s’ajoutent aux achats complémentaires et aux maintiens d’allocations, d’où une densification des cartes, pas toujours simple à maîtriser surtout avec les problèmes actuels de personnel. Il faudrait peut-être moins de références et plus d’informations en se mettant à la place du consommateur, en général peu connaisseur mais en demande de conseil ».
Trois prix spéciaux suivis par les partenaires Côté Prix spéciaux, les vins de Bordeaux ont voulu mettre l’accent sur l’engagement environnemental des vins, regrettant « qu’il n’y ait pas assez de cartes indiquant un label, même si le sommelier peut évidemment porter le message, précise Anne-Cécile Gabriel du CIVB. D’où le lien à resserrer avec les prescripteurs comme les sommeliers. Le Tour des Cartes permet de renforcer les échanges, de renouer avec le CHR et de communiquer sur l’engagement environnemental fort des vins de Bordeaux ». Pour le Prix du vin au verre, Florence Barthes d’InterOc estime que « l’IGP Pays d’Oc est particulièrement adaptée à cette offre, proposée aujourd’hui dans la plupart des établissements du CHR. Elle se décline sur une riche palette de 58 cépages dans les trois couleurs, d’où de nombreuses combinaisons gustatives pour des alliances mets-vins, ce qui explique que l’appellation est de plus en plus plébiscitée sur cette catégorie ». Les spiritueux ne sont pas non plus en reste sur les cartes. « Leur accompagnement est de plus en plus passionné et pédagogique avec un nombre croissant de restaurants tentant de se démarquer par leur offre de spiritueux qui semblent trouver un regain d’intérêt comme dans les années 60-70, estime Olivier Goujon du BNIA. Les sommeliers ont de plus en plus d’appétence pour ces produits, surtout pour les spiritueux français comme l’armagnac, tout comme les écoles de sommellerie, demandeuses de formations et d’informations. Les sommeliers connaissent en général les grandes maisons mais ils sont aussi curieux des petits producteurs pour proposer autre chose et faire pétiller leur carte ».
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