Samedi 28 Décembre 2024
©MP Delpeuch
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12.12.2022
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Le président d’Inter Rhône a présenté les ambitions collectives du vignoble rhodanien. Volumes, diversification, exportation sont les paris de 2035.
Cela fait deux ans que les deux familles de l’interprofession cogitent ce plan d’action. Si quelques points restent à finaliser, il sera activé dès le début de l’année 2023. Ambitieux selon le président Philippe Pellaton, « il est là pour donner une trajectoire aux plus jeunes ».
La première interprofession labellisée RSE « niveau confirmé » depuis le mois de juillet, a bâti son plan sur les constats volumiques des dix dernières années. En regardant les dernières tendances de consommation et de commercialisation, elle se félicite au passage de la « premiumisation » des vins de la vallée du Rhône. Si les volumes ont reculé d’une moyenne de -1,9 % par an, le chiffre d’affaires a progressé de +4,1 % dans le même temps. Les blancs suivent une trajectoire positive (+4 %), les rosés pointent à +2,7 % et les rouges suivent la tendance, portés par les crus et les Villages plus que par l’appellation régionale. « Il faut renouer avec la croissance pour atteindre 2,9 millions d’hectolitres commercialisés d’ici 2035, pour passer de -1,9 % à +0,9 % », assure Philippe Pellaton. Le retour à la productivité passera par la restructuration du vignoble et les nouveaux cépages. On songe ici au dépérissement de la syrah et aux incidences du changement climatique.
En boire de toutes les couleurs
La valorisation des vins passera aussi par la diversification des couleurs. Au premier chef, par le doublement de la production de vins blancs d’ici 2026. Le potentiel est là, soit 150 000 hectolitres assure le président. Ce sont pour l’instant des vins qui ne sont pas revendiqués en AOC. Même ambition pour le rosé qui a le vent en poupe (15 % de la commercialisation) sur les AOC Ventoux, Luberon, Costières de Nîmes, les côtes-du-rhône devant faire mieux. Enfin, les rouges en recul doivent « être préservés à hauteur d’environ 1,90 Mhl ».
Exporter
L’objectif de l’interprofession est d’exporter 50 % des volumes en 2035 afin de créer un équilibre avec les ventes en France. Cela implique de passer de + 0,3 % à +3,3 %. « C’est un plan qui n’est pas déconnecté de la réalité. Si la France est un marché difficile, l’export est un relai de croissance », assure Philippe Pellaton. Sur les réseaux existants USA, Chine, Canada mais surtout sur les marchés plus lointains (Singapour, Corée du Sud), toutes les appellations seront fédérées et abonderont au budget. 2 millions d’euros seront investis en 2023 pour aller à la rencontre des professionnels.
Promouvoir
Pour porter ses ambitions, Inter Rhône a concocté un plan promotionnel inédit. Création d’une marque ombrelle collective sous forme d’un logo « Rhône Valley » et de sa charte graphique, accompagnement des primo exportateurs, mise en avant des vins blancs via 180 manifestations spécifiques pour les professionnels. Pour se faire, l’enveloppe budgétaire s’élève à 1,7 million d’euros, dont 1 pour l’export. A cela s’ajouteront les aides OCM, soit 3 080 000 millions chaque année, sur 4 ans.
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