Samedi 28 Décembre 2024
©Château Les Croisille
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22.10.2023
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Cet été, sur l'appellation Cahors, les vignerons ont lutté contre le mildiou au début de la saison et contre la canicule à la fin. Deux phénomènes qui ne sont pas sans conséquence sur les volumes.
Les vendanges ont débuté au début du mois de septembre sur l'appellation Cahors. Les rouges, qui seuls peuvent bénéficient de la dénomination AOC Cahors, ont été récoltés un peu plus tardivement au cours du même mois. Les vignerons n'ont pas voulu trop tarder. « Plusieurs prélèvements suite aux fortes chaleurs, nous ont indiqué que nous étions arrivés sur un plateau, la vigne ne chargeait plus, n'évoluait plus en maturité », décrit Nicolas Fournié, président du syndicat de défense du vin AOC Cahors, et vice-président de la cave coopérative Vinovalie. Les vendanges ont donc été menées aussi rapidement que possible, laissant derrière les parcelles les plus essorées par le mildiou.
Depuis mi-octobre, le travail est désormais terminé ce qui permet à Nicolas Fournié de commencer à faire le bilan. « Nous estimons, en moyenne, les rendements à 17 hecto/hectare », évalue le président du syndicat de défense des vins de Cahors. Cette moyenne cache de grandes disparités entre les parcelles non vendangées et les terres plus privilégiées, épargnées par le mildiou, où les rendements sont de 40 hectolitres/hectare. Au mildiou, il faut ajouter le coup de chaud infligé aux grappes après le 20 août, qui a brûlé les raisins.
De beaux blancs aux Croisille
Heureusement, au Château Les Croisille, dont les vignes se trouvent à Luzech dans la vallée, les blancs se sont bien comportés. « Nous avons fait cette année, une de nos plus belles récoltes en sauvignon et chardonnay. Il y a de belles acidités et de beaux équilibres. Nous allons faire nos deux cuvées habituelles », se réjouit Germain Croisille, qui pour le domaine familial assure les vinifications. Pour les rouges, le travail au chai devrait beaucoup impacter le profil des vins. Au Château Les Croisille, précise le vigneron, « on a fait des macérations courtes, des extractions limitées pour obtenir des vins pas trop tanniques, sur le fruit et qui gardent la fraîcheur. » Globalement, la vendange obtenue est « de bonne qualité, on est dessus de 2021 ». », observe Nicolas Fournié.
Pour le président du syndicat de défense du vin AOC Cahors, 2023 doit servir d'année témoin pour le vignoble qui va devoir apprendre de cette expérience. « On sait presque tous, quel jour on s'est fait avoir par le mildiou. Quand le produit a été lessivé. On s'est rendu compte que la qualité de la pulvérisation est primordiale. » Autre enseignement de cette année, pour Nicolas Fournié, « le merlot n'est plus indispensable ». Ce cépage permettait de donner de la rondeur aux vins, mais « il ne supporte pas l'excès d'eau et la chaleur », pointe le vigneron. De quoi peut-être détourner, à l'avenir, les vignerons de Cahors de ce cépage.
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