Samedi 23 Novembre 2024
(photo E. Ramousse / InterBeaujolais)
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01.09.2023
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Certains ont démarré mardi, d’autres sortiront seaux et sécateurs mardi prochain, mais c’est aujourd’hui que débutent officiellement les vendanges pour les gamays, 4 jours après les chardonnays, pour les zones les plus précoces.
Réseau maturation et décision du vigneron
Le vignoble s’appuie sur les données techniques fournies par le « réseau maturation » depuis 32 ans, animé par la Chambre d’agriculture du Rhône.
Le système est simple et fiable : dès que la véraison atteint 25 %, près de 200 viticulteurs du Beaujolais pèsent, sentent, pressent et analysent leurs raisins dans l’un des trente centres de maturation à raison de deux fois par semaine, sur 186 parcelles de gamay et 61 parcelles de chardonnay.
Sans oublier la SICAREX Beaujolais (services de recherche technique viticole) qui collectent les analyses sur 13 parcelles portant sur plusieurs indicateurs, comme l’acide tartrique et malique, le potassium, l’azote ammoniacal, le potentiel anthocyane (déterminant l’indice de couleur).
Évidemment, chaque vigneron(ne) reste maître(sse) de ses parcelles et choisit la date la plus appropriée, d’autant qu’un millésime se joue beaucoup sur les 45 derniers jours précédant les vendanges, et l’hétérogénéité du climat estival d’une parcelle à l’autre peut engendrer de forts impacts.
Un millésime prometteur
Environ 20 000 vendangeurs vont venir arpenter les rangs de vigne dans le mois qui arrive, et récolter un millésime que beaucoup jugent prometteur.
Globalement, il reste dans une climatologie « normale » par rapport aux 30 dernières années sur le premier semestre. Hiver doux, comme de plus en plus souvent, avril qui ne se découvre pas d’un fil entre fraîcheur et pluviométrie fréquente et qui voit la vigne débourrer. Le mois de mai fait la bascule entre la fraicheur de ce printemps 2023 et l’arrivée de l’été, préparant la floraison début juin, qui sera un mois chaud et ensoleillé, aux températures plus élevées que celles de juin 2003, et un ensoleillement supérieur de 30%.
L’été joue l’alternance entre fraîcheur et chaleur, pluie et sécheresse, et des épisodes de grêle touchent le vignoble les 9 et 11 juillet, localement violents, suivi d’un autre le 13 août touchant principalement les crêtes du nord du vignoble, cohérent avec cette première quinzaine qui ne fût pas caniculaire ni pleinement ensoleillée, contrairement à la deuxième partie du mois.
Bonnes nouvelles de manière générale pour la qualité des raisins, ainsi que pour les rendements qui s’annoncent supérieurs à celui des cinq dernières années.
De quoi réjouir le président d’Interbeaujolais : « du nord au sud, le Beaujolais a tous les atouts pour donner naissance à un grand millésime 2023... En goûtant les raisins qui finissent tranquillement de mûrir, je suis agréablement surpris par un fruité bien prononcé, une peau craquante, des pépins au petit goût de noisette, une chair qui fond dans la bouche. Les grands vins se font avec des raisins murs et sains... nous y sommes ! Dans notre vignoble démarre une effervescence joyeuse qui va réunir des vendangeurs venus de partout, auprès de nos vignerons et maisons de vin déterminés à produire des vins de caractère et d’exception pour satisfaire la demande toujours croissante pour nos vins du Beaujolais. »
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