Samedi 23 Novembre 2024
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17.09.2023
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La cinquième édition du concours des vins organisé par Terre de vins a de nouveau été l’occasion pour des milliers de professionnels du vin de soumettre leur nectar à l’exercice de la dégustation à l’aveugle. Ce sont 2283 flacons qui ont ainsi été présentés pour un total de 444 médailles d’or. Parmi ces médaillés, la rédaction de Terre de vins a élu 24 « superchampions », des vins « coups de cœur » que nous vous présentons durant tout l’été. Aujourd’hui, direction le Bordelais !
CHÂTEAU PENIN (33)
Si cette propriété bordelaise n’est pas un grand cru classé, 1855 est tout de même une date marquante de son histoire. C’est cette année-là, celle de la publication de la célèbre classification, que Louis Carteyron et son fils Jacques en font l’acquisition. L’histoire familiale est ainsi lancée entre Garonne et Dordogne et aujourd’hui, Patrick incarne la cinquième génération aux commandes du domaine. Ce dernier, en poste depuis 1982 est le grand artisan de la montée en gamme du château, montée en gamme également synonyme de diversification avec pas moins quatorze cuvées en rouge, blanc ou rosé, clairet ou même nature. La quinzième cuvée vinifiée par Patrick Carteyron se trouve à environ une quinzaine de kilomètres plus à l’est dans une autre propriété acquise en 2011, Château La Fleur Penin. En appellation Saint-Émilion Grand Cru, ce domaine de seulement deux hectares et demi produit une cuvée plus confidentielle qui démontre elle aussi les qualités de vigneron de Patrick Carteyron qui a su s’entourer d’une équipe fidèle à l’image de Jean-Luc, chef de culture à Penin depuis 2013 et dont la cuvée préférée du domaine n’est autre que celle qui a conquis notre rédaction, Clairet 2022, un vin “gourmand et fruité, qui s’adapte à toutes les cuisines” et que Jean-Luc “aime partager avec les amis”. C’est aussi ça l’esprit Penin !
La cuvée médaillée : Clairet 2022, Rosé, Bordeaux Clairet, 8.20 € (HVE)
On se délecte de sa robe légère couleur rubis. Château Penin signe une jolie cuvée, un vin trop souvent délaissé, qui est le parfait compagnon pour les journées encore chaudes. Ce vin s'apprécie avec beaucoup de buvabilité, des notes de fraise des bois et de noyau de cerise. Le tout porté par une fraîcheur exquise, désaltérante.
Accord mets-vin
Carpaccio de bœuf à la grenade.
CHÂTEAU LES HAUTS CONSEILLANTS (33)
Après avoir évoqué l’appellation Saint-Émilion Grand Cru, nous restons sur la rive droite bordelaise pour cette seconde cuvée médaillée puisqu’il s’agit de Château Les Hauts Conseillants en appellation Lalande-de-Pomerol. C’est en 1973 que le domaine voit le jour lorsque Paul Figeac et son genre Pierre Bourotte, déjà propriétaire à Pomerol, se lancent le défi de faire atteindre à ces dix hectares de parcelles endormis leur plein potentiel. C’est aujourd’hui pleinement le cas puisque Les Hauts Conseillants font partie avec Château Bonalgue, Clos du Clocher, Château Monregard La Croix (Pomerol) et Château du Courlat (Lussac-Saint-Émilion) de l’incroyable éventail des propriétés appartenant à la famille Bourotte. Hasard du calendrier ou non, Jean-Baptiste qui a pris la succession de son père Pierre est né en 1973, année du début de l’aventure pour Château les Hauts Conseillants. Comme un signe que les destins de cette famille et de ces terres étaient voués à être liés pour toujours.
La cuvée médaillée : Château Les Hauts Conseillants 2020, Rouge, Lalande-de-Pomerol, 24 €
Un vin encore tout jeune mais qui présente à la perfection les caractéristiques de ce beau millésime : finesse, rondeur et gourmandise du fruit. La bouche est juteuse, avec des tanins remarquablement soyeux. Un petit nectar ! Les arômes sont encore printaniers et regorgent de petites baies noires. Un vrai régal dès aujourd'hui.
Accord mets-vin
Avec une pintade.
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