Samedi 23 Novembre 2024
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30.07.2023
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La cinquième édition du concours des vins organisé par Terre de vins a de nouveau été l’occasion pour des milliers de professionnels du vin de soumettre leur nectar à l’exercice de la dégustation à l’aveugle. Ce sont 2283 flacons qui ont ainsi été présentés pour un total de 444 médailles d’or. Parmi ces médaillés, la rédaction de Terre de vins a élu 24 « superchampions », des vins « coups de cœur » que nous vous présentons durant tout l’été. Aujourd’hui, direction le Val de Loire !
DOMAINE ANTHONY ET DAVID GIRARD (18)
C’est une véritable moisson de médailles qu’ont obtenu David Girard, son frère Anthony et son épouse Aurore Dezat à l’occasion du Concours des Vins 2023. Car si Florilège des Monts Damnés fait partie des 24 « superchampions » de la rédaction de Terre de vins, ce ne sont pas moins de quatre autres cuvées vinifiées par le trio à travers deux propriétés qui se sont vu décerner une médaille d’or par le jury de professionnels. Le Domaine Anthony et David Girard du nom des deux frangins a également obtenu le graal pour Les Monts Damnés, à ne pas confondre avec notre cuvée du jour. L’autre propriété star de ce concours avec trois cuvées médaillées est le Domaine des Chasseignes qu’Aurore Dezat pilote depuis 2016 avec l’aide de David. Ce dernier, après dix années passées au Domaine Paul Prieur, toujours dans le Sancerrois, a donc décidé de se lancer dans deux aventures familiales. Si l’équilibre pouvait a priori paraître difficile à trouver entre les propriétés, les deux médailles d’or remportées au Concours Mondial du Sauvignon par le domaine du couple ont apporté une réponse qui ne pouvait que prédire le triomphe obtenu lors du dernier Concours des Vins.
La cuvée médaillée : Florilège des Monts Damnés 2021, Blanc, Sancerre, 29 €
Un grand sancerre. Terroir, cépage et vigneron sont en harmonie, sur le registre de la puissance. Un nez citron vert, fenouil et herbe coupée, une attaque intense et citronnée, une bouche fluide, ample, élancée puis pimentée ! Un gros caractère qui peut s'attendre une paire d'années, susceptible d'accompagner des plats puissants dès aujourd'hui. Pour amateurs de flacons aromatiques et corsés.
Accord mets-vin
Anguille au gril.
DOMAINE DE VILLARGEAU (58)
Comme pour beaucoup de propriétés viticoles, l’histoire du Domaine de Villargeau est une histoire familiale. Mais celle-ci n’a rien de l’histoire traditionnelle qui fait de la plupart des propriétés ce qu’elles sont. Car si Jean-Fernand et François Thibault étaient issus d’une famille de viticulteurs, ils n’ont pas hérité d’un château clé en main. Le Domaine de Villargeau naît en 1991 quand les deux frères décident de défricher d’anciennes parcelles viticoles au terroir favorable à un cépage, le sauvignon blanc. Ils développent ensuite les deux autres cépages inscrits au cahier des charges de l’appellation Coteaux-du-Giennois : le pinot noir et le gamay. Et comme une génération peut en cacher une autre, Marc arrive au domaine en 2002 après notamment une expérience viticole en Nouvelle-Zélande, suivi de son frère Yves en 2016, pour prendre la suite de son père Jean-Fernand après avoir fait le tour de l’Europe et du Pérou. Entre-temps, le vignoble s’engage dans une viticulture durable et respectueuse de la nature avec une certification Terra Vitis obtenue dès 2012. Sous l'impulsion de Yves, cet engagement s’accélère en 2019 avec le début du processus de conversion à la viticulture biologique pour le domaine qui est officiellement certifié depuis le millésime 2022. Christophe Monget, cousin de la fratrie, pose ses valises à la propriété en 2020 pour amener son expérience et former avec Marc et Yves, un trio de vignerons complémentaires. Jean-Fernand et François ont eux pris du recul mais veillent toujours sur le domaine et sa nouvelle génération ambitieuse.
La cuvée médaillée : Villargeau Blanc 2022, Coteaux-du-Giennois, 9,90 € (AB)
Le sauvignon trouve dans cette appellation une de ces plus belles expressions, dans la souplesse et la distinction. Tout est raffiné, à commencer par le nez, sur ses notes de pierre à fusil et de fleurs blanches (aubépine et acacia). L’attaque est franche sans être mordante, le milieu de bouche suggère un côté fumée, puis l’agrume prend vite le dessus. C’est fin, long et délicat. Un ravissement.
Accord mets-vin
Une fricassée d'anguilles.
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