Côtes-de-Gascogne : prime à la fraîcheur

En colombard majeur, associé le plus souvent à l’ugni blanc et au gros manseng, de plus en plus avec du sauvignon, les côtes-de-gascogne blancs remportent un joli succès depuis plus de 40 ans. Une prime à la fraîcheur pour ces vins plaisants, peu alcoolisés, à déguster en terrasse.

En Gascogne, le colombard est toujours le cépage roi avec plus de la moitié de l’encépagement soit 5600 ha. Il règne sur l’IGP Côtes-de-Gascogne (1100 producteurs dont 200 indépendants), à 85% en blanc dont 10% de moelleux (entre 18 et 45g de sucre/ l.) et de doux (à plus de 45 g.). Ces derniers sont d’ailleurs en belle progression après que le rosé a gagné du terrain pendant une dizaine d’années. Le colombard avec ses arômes d’agrumes, de fruits exotiques et de litchi conjugués à une belle vivacité, remporte depuis plus de 40 ans un franc succès, en général en assemblage. Son mariage à l’ugni blanc et ses notes de violette et d’acacia et/ou au gros manseng sur des arômes de pêche et abricot illustre les deux tiers des volumes. Le sauvignon grignote également du terrain dans l’appellation, toujours en assemblage.

« Une climatologie propice à l’assemblage »

L’IGP gasconne, la deuxième de l’Hexagone loin derrière Pays d’Oc, présente l’avantage de produire des blancs peu alcoolisés à 11-12% vol. sur la fraicheur. Cette tendance avait été impulsée au début des années 80 par d’un côté Plaimont et le charismatique André Dubosc jouant la carte du colombard pour lancer la colombelle et de l’autre, la famille Grassa avec le Tariquet plutôt avec des vins à majorité ugni blanc. Il s’agissait alors de diversifier rapidement les débouchés de l’armagnac en perte de vitesse. « Mais à la différence de Pays d’Oc, nous n’avons pas vocation à faire du monocépage, précise Bernard Bonnet, président de l’appellation. Notre climatologie difficile est plus propice à l’assemblage pour faire des vins modernes, frais et fruité et d’un bon rapport qualité/prix ».

Du temps de l’armagnac, colombard et ugni blanc étaient à gros rendements pour la distillation mais « nous ne sommes plus à 300 hl/ha pour le côtes-de-gascogne, on ne peut pas dépasser les 120 et on en est loin, précise Armin Grassa qui déplore que les a priori aient parfois la vie dure. Le vignoble affecté à l’eau-de-vie ne dépasse d’ailleurs plus 15% ». « Notre belle fraîcheur acide s’obtient plutôt à 60-100 hl/ha insiste Philippe Fezas (Domaine du Chiroulet) mais pas à 40. Et les progrès des dernières années sont indéniables ». Preuve en est leur forte représentativité dans les BIB® des rayons de supermarchés mais également dans de nombreux cafés et restaurants à tapas du Sud-Ouest et du littoral atlantique.

Notre sélection :

(en blanc sec)
Domaine de Mirail colombard 2015
Domaine Uby colombard ugni blanc N°3 2015
Domaine Horgelus colombard sauvignon 2015
Plaimont Producteurs Colombelle L’Original 2015
Domaine de Ménard Haut Marin Fossiles 2015
Domaine de Maubet blanc sec 2015
Domaine Hauret blanc sec 2015
Domaine de Miselle colombard gros manseng 2015
Domaine du Tariquet Réserve 2014
Domaine Pellehaut Harmonie de Gascogne 2015
Vignobles Brumont Gros manseng sauvignon 2015
Domain Chiroulet Terres Blanches 2015
Domaine des Cassagnoles gros manseng Sélection 2015
Domaine Laguille La Rencontre 2015
Domaine de Millet gros manseng 2015
Domaine de l’Herré gros manseng 2015

(en blanc moelleux ou doux)
Domaine du Tariquet Premières Grives 2015
Domaine Chiroulet Soleil d’Automne
Vintus Saveur Gascogne Première Gelée 2014
Gouttes de Lune 2014