Mercredi 27 Novembre 2024
Auteur
Date
05.04.2024
Partager
2024 signe un anniversaire prestigieux pour la Maison Rémy Martin. A l’occasion de ce tricentenaire, et comme ce fut déjà le cas pour d’autres anniversaires marquants précédents, une cuvée spéciale de très haut niveau a été créée. Collector.
Imaginez seulement. En 1724, le jeune Louis XV tout juste majeur (le roi l’était à 13 ans) venait de devenir pleinement roi, mettant fin à la période de la Régence. C’est à ce moment que naît l’histoire de l’une des plus célèbres Maisons de cognac. En 1724, Rémy Martin est un jeune vigneron qui initie la commercialisation de cognac sous son nom propre. Sa notoriété croissante lui permettra d’obtenir, de la part de Louis XV, le privilège de planter de nouvelles vignes. Une recherche permanente d’excellence qui allait traverser les siècles. En 1974, pour les 250 ans de la Maison, une première cuvée spéciale baptisée « coupe » avait été créée par le maître de chai de l’époque, André Giraud. Un demi-siècle plus tard, Baptise Loiseau, qui occupe cette fonction clé, a eu la difficile tâche d’imaginer le nouvel opus de la coupe, s’inscrivant ainsi dans la droite ligne de ses prédécesseurs. Georges Clot en 1999 avec la coupe du 275ème anniversaire puis Pierrette Trichet en 2014 pour le 290ème anniversaire.
Un cognac exceptionnel
Disons le sans détour, cette cuvée est tout simplement superbe. 6724 bouteilles proposées pour le monde entier dans un écrin rappelant la coupe de 1974 mais arborant des stries très graphiques, écho au parcours du javelot du centaure, logo de la Maison depuis 1870. Comme les 3 coupes précédentes, celle du 300ème anniversaire est fondée sur le principe de la réserve perpétuelle. Depuis l’origine, un assemblage uniquement issu de Grande Champagne a été isolé. Une partie est prélevée à chaque fois mais le reste est complété par une nouvelle sélection très pointue des tous meilleurs jus. Tant et si bien que chaque nouvelle coupe se compose d’une partie de l’assemblage embouteillé dans les précédentes. Une continuité dans le temps, passage de témoin symbolique entre maîtres de chai successifs. A la dégustation, la robe ambrée lumineuse guide vers un nez d’une richesse très harmonieuse, où les fruits secs (datte, figue) se mêlent à des notes d’orange confite. Les nuances de pain d’épices, de fin boisé, de noisette et quelque peu racinaires se succèdent à chaque instant. Très fraîche et caressante, l’attaque s’avère apaisée, prélude à une bouche révélant crescendo le cuir, le toffee, les fleurs et encore la noisette puis le moka. Une complexité qui n’en finit pas de s’étirer tout en conservant une grande gourmandise. Un plaisir gustatif qui habille longuement le palais. Une grande émotion au prix en lien avec sa rareté. 2500€ le flacon, présenté dans un très élégant coffret en chêne.
Articles liés