Mercredi 25 Décembre 2024
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18.03.2023
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Le salon Raw Wine qui se tenait pour la première fois le week-end dernier à Paris, a tenu toutes ses promesses. Dans un environnement enthousiaste et énergique, de nombreux vignerons talentueux ont pu présenter leur travail, certains faisant même leurs débuts à cette occasion.
Dire que l’ambiance du salon Raw Wine est différente des grands salons du vin annuels est un euphémisme. Dans le cadre du superbe espace Clacquesin de Malakoff, 156 producteurs étaient réunis pour faire découvrir des cuvées a minima bio, souvent biodynamistes ou natures. Une belle diversité donc ayant permis de partir à la rencontre de passionnés venant de France, d’Italie, d’Autriche, d’Espagne mais aussi d’Ukraine ou bien encore de Géorgie. Parmi eux, quelques vignerons reconnus depuis des années pour la qualité de leur travail. Citons par exemple du côté de l’Italie le très grand Frank Cornelissen qui vinifie des jus identitaires sur les pentes de l’Etna en Sicile ou bien encore Olivier Paul-Morandini qui affiche une belle constance quant à la qualité des vins qu’il produit sur son domaine toscan de Fuori Mondo. On pourrait bien évidemment citer aussi la famille Amoreau qui porte haut le respect du vivant tant au Château Le Puy que sur son autre propriété, la Closerie Saint-Roc.
A leurs côtés, plusieurs exposants faisaient figure de jeunots dans le métier, avec seulement 2 ou 3 vendanges à leur actif. Une volonté d’Isabelle Legeron, l’organisatrice, qui souhaite que dans les salons Raw Wine, « tout le monde puisse avoir la chance d’exposer ». Des noms encore peu connus mais dont le talent devrait rapidement éclore. Citons par exemple les Français Nicolas Einhart, Carlos Badia de La cave aux fioles dans le Roussillon ou bien encore Aymerick Geantet (Plume). Du côté de l’Emilie-Romagne, Sebastian Van de Sype (Tenuta La Fiaminga) mais aussi Petrenko Igor (Biologist craft winery) en Ukraine. Sans oublier les Allemands Bastian Beny ou Dominik Held en Rheinessen.
De très jolies cuvées
Compte tenu du succès de ce premier opus, Isabelle l’assure, « il y aura une seconde édition en 2024 mais cette fois-ci au même moment que Wine Paris ». Nul doute que cela permettra d’attirer un public encore plus large, composé cette fois-ci de nombreux franciliens et d’étrangers ayant fait un crochet sur la route du méga salon allemand Prowein. Outre les sommeliers et les importateurs, beaucoup de chefs sont venus découvrir des pépites qui se retrouveront certainement prochainement à leur table. Parmi quelques-uns de nos coups de cœur, le domaine Grand Guilhem dans les Corbières. 8,5 hectares sur lesquels Séverine et Gilles Contrepois produisent des vins d’une très grande sincérité et sans effet de manche. Ici on fait parler la terre et les jus racontent de belles histoires, tel ce rosé 2022 en vin de France, assemblage de mourvèdre, grenaches gris et blanc d’une onctuosité charmante tout en exprimant du fond. Ou bien encore la cuvée « on est si bien » 2022, là aussi en vin de France. Mourvèdre, grenache et syrah pour un jus très dynamique, gourmand mais plein en milieu de bouche. 2 bouteilles proposées à seulement 12 €. Côté Rhône sud, Ingrid Nueil offre déjà beaucoup de plaisir dans ses vins qu’elle produit depuis 4 ans seulement dans son domaine Purviti. A l’instar de ce « Terre d’altitude » 2021 (14,5 €), un Vinsobres né à 430m d’altitude associant avec brio rondeur et plénitude. Côté spiritueux, il faudra suivre La Conspiration. Une aventure menée par un vigneron champenois qui produit notamment des gins identitaires à base des 3 grands cépages de la région et avec peu d’autres ingrédients. Résultat ? Des alcools suaves, particulièrement digestes et extrêmement lisibles. On aimerait parler également des excellents cidres Hérout du Cotentin et de beaucoup d’autres. Le mieux, c’est de prendre date pour l’an prochain et d’aller les découvrir en direct ! Joie de vivre et plaisir des sens garantis, avec modération bien sûr.
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