Jeudi 19 Décembre 2024
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06.09.2022
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Pour sa quatrième édition, le Concours des vins Terre de vins a passé au crible pas moins de 2 483 échantillons avant de rendre son verdict : 811 cuvées médaillées, dont 498 médailles d’or. Parmi les médaillés d’or, la rédaction a sélectionné ses 27 coups de cœur. Des « super champions » que nous vous présentons au rythme de deux par semaine.
Les Ferrées, c’est une et une seule parcelle. La première impression est une fraîcheur printanière, intense et délicate. Le premier nez est sur un fruité blanc, sublimé par des fleurs blanches et un bouquet de feuilles de saule. Ce blanc de noirs cumule les fruits blancs bien mûrs, la poire fraîche en tête, puis de petites notes subtiles de miel et de brioche. Bulle persistante, rafraîchissante aussi sans agressivité aucune. La finale, tonique et citronnée, nous emmène loin. À suivre.
On le déguste avec : Tarte au citron meringuée
La route sera longue jusqu’à la propriété et vous mènera aux confins de la Champagne, à l’orée de la Bourgogne, sur les coteaux d’Avirey-Lingey.
La maison Marin est avant tout une histoire familiale, initiée il y a 2 générations et entretenue aujourd’hui par Éric Marin, qui rêvait de devenir cuisinier, et son épouse Sonia. Leurs deux moussaillons sont déjà sur le pont ! Après l’élevage des vaches puis des moutons, le vin a trouvé sa place, avec une première bouteille habillée en 1994. L’exploitation est toujours mixte, à la fois agricole (150 ha de blé, orge, colza, pois et tournesol) et viticole (6 ha, dont 5 en Pinot noir, le roi des cépages de la Côte des Bar), comme de nombreux collègues de la vallée de la Sarce.
A chaque nouvelle vendange un nouveau tirage pour créer de nouvelles cuvées qui grandiront à l’abri des regards, deux ans pour certaines et jusqu’à plus de dix ans pour les millésimés.
“Notre philosophie : bon sens paysan, rigueur du technicien et bonhomie en prime !“
La famille Roskam-Brunot produit là un vin très équilibré et charmeur, typique du millésime 2019. Le merlot (75 %) se plaît sur ce terroir sablo-graveleux sur argile. On sera immédiatement séduit par les arômes de framboise, fraise écrasée, menthe poivrée et eucalyptus, relayés par quelques notes de torréfaction. En bouche, c’est mûr, un peu confituré, soyeux et rond, sur une belle matière. Un vin chaleureux et terriblement séducteur qui n’omet pas de rappeler sa fine architecture. La finale est poivrée et rafraîchissante. Un vin solaire et gourmand, équilibré par une belle fraîcheur. Très réussi.
On le déguste avec : Curry d’agneau
Les premières terres de ce Saint-Emilion Grand Cru auraient été acquises par un monsieur Jean Cantenat en 1786. La modification du T en C viendrait de l’usage local et ce n’est qu’en 1832 que le domaine prend le nom de Cantenac.
La construction de la bâtisse date de 1870. Elle se situe, avec le vignoble, sur la commune de Saint-Emilion, à 3.5 km à l’ouest de la cité médiévale sur un promontoire de graves et d’argile. La famille Roskam-Brunot est à la tête du château depuis 1937, l’arrière-grand-père, fermier corrézien, ayant souhaité s’installer dans la “douce Aquitaine“. Le marqueur reconnu de ce vin est sa constance, faisant la part belle aux fruits, les bois neufs étant limités à 40%.
Les trois frères qui représentent la 4e génération sont tous mariés… à des œnologues, une canadienne et deux américaines !
Le rapport à la musique est très présent ici. Une évidence quand on sait que leur mère, Nicole, est pianiste et que son mari était violoniste. Ne dit-elle pas que “le terroir est une partition déjà écrite qu’il faut cependant savoir interpréter.“ ?
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