Lundi 27 Janvier 2025
Auteur
Date
11.03.2016
Partager
Dans chaque numéro de « Terre de Vins », avec sa chronique « L’école du vin », Jacques Orhon, maître sommelier et « écrivin », apporte son éclairage d’expert sur toutes les subtilités de la dégustation, du service, de la conservation, de la viticulture… Retrouvez ici ses meilleurs conseils.
« Sabler » ou « sabrer » ? En fait, ce sont deux choses bien distinctes.
L’explication « la plus officielle » du mot « sabler », employé pour signifier le service d’un champagne à l’occasion d’un événement, viendrait de l’analogie entre le geste qui consiste à boire d’un seul coup le champagne, au même titre que dans l’industrie sidérurgique, on jetait d’un trait dans les moules de sable la matière en fusion. Une autre explication : le terme viendrait du fait qu’autrefois, pour pallier une mousse déficiente, on avait l’habitude, après avoir embué le verre, de saupoudrer l’intérieur des parois avec du sucre cristallisé. La mousse, au contact du sucre (qui fait penser à du sable), tenait alors plus longtemps.
Quant au terme « sabrer », il s’agit de l’utilisation parfois dangereuse, mais ô combien spectaculaire du sabre, ou d’un couteau assez solide, pour ouvrir la bouteille en faisant sauter le bouchon avec le goulot brisé. Un mythe persiste à ce sujet : plusieurs personnes pensent qu’un vin effervescent serait meilleur quand on le sabre. C’est faux ! C’est impressionnant mais pas vraiment nécessaire pour apprécier toute la finesse des bulles. Le choix du verre est beaucoup plus important.
Articles liés